Poésie polissonne inspirée du tableau de Jean-Baptiste Fragonard
Petit garçon, les caleçons
D'Anne-Claire
Par leur tissu, leur contenu,
M'intriguèrent.
Tous les jeudis après-midi,
Gymnastique.
Je la voyais qui tournoyait
En musique.
Là-haut, dans l'air, la blanche chair
De ses cuisses
Comme un éclair, vite se perd
En coulisses.
Vint le printemps qui, gogotant
Sur sa branche,
M'éclaboussa un jour de sa
Foudre blanche.
Petit garçon sans grands façons,
Ce mystère
Des caleçons (fi ! polisson !)
M'exaspère.
Elle, là-haut, loin du chaos
De mon âme,
Fait de sa peau strident appeau,
Déjà femme.
Tête à l'envers, dans l'arbre vert
Suspendue,
Elle se sait tentante, mais
Défendue.
Pour moi, d'en-bas, c'est le sabbat
Des sorcières,
L'attraction, l'obsession,
La galère!
Un jour, enfin, elle mit fin
A mon supplice,
Me dévoilant sans artifice
Ni malice... son calice.
( Psychodrame enfantin vécu. Honni soit qui mal y voit !) /